Les Guinéens ont tendance à être discrets sur leur vie personnelle, surtout avec un nouveau venu.

Les démonstrations d’affection sont acceptables en public mais elles doivent être modérées. Ces démonstrations sont beaucoup plus acceptables quand c’est le cas entre deux personnes du même sexe qu’à l’opposé.

Les titres sont respectés et utilisés, même par les collègues de longue date (Docteur Untel pour les professeurs, par exemple, ou Monsieur le Directeur). Les Guinéens sont polis et beaucoup moins familiers que les européens. La plupart ne se permettent pas le tutoiement.

La ponctualité n’est pas toujours respectée, mais en général les gens essaient d’être à l’heure. Il est nécessaire de prévoir plus de temps pour réaliser un travail qu’on ne le ferait en Belgique.

La journée typique de travail varie beaucoup selon le milieu. Elle est interrompue par plusieurs périodes de prières auxquelles participent la plupart des employés. Par contre, beaucoup ne prennent pas de pause à midi pour le déjeuner. Habituellement, on ne travaille pas le vendredi après-midi et le dimanche, mais on travaille parfois le samedi.

Peu de gens respectent les délais en Guinée mais le respect de la parole donnée fait partie intégrante de la culture. 

La Direction d’une société doit accorder de l’importance aux cérémonies de baptême, de mariage ou d’inhumation dans la famille de son employé.

Le responsable est souvent un diplômé qui a une bonne réputation. L’expérience, et de façon générale, la capacité à mener à terme la tâche demandée sont des atouts, mais ne sont pas des critères d’embauche essentiels. Les relations familiales et personnelles jouent un rôle-clé dans l’octroi des postes, et de ce fait la notion de respect de la part des employés est très différente de celle que l’on retrouve en occident, puisque les employés doivent souvent leur poste à leur supérieur.

Il faut noter que l’âge est très important en Guinée, et qu’un jeune, même des plus compétents, ne se retrouvera jamais dans un poste de direction. De ce fait, un jeune expatrié ne sera jamais pris au sérieux par la majorité de ses aînés. On a plus de respect pour ceux qui ont un diplôme ou un poste supérieur.

Le modèle interactif auquel les occidentaux sont habitués n’est pas bien perçu en Guinée, et en insistant vous risquez d’être perçu comme étant faible ou incompétent; au mieux, vous serez perçu comme  faisant perdre son temps.

Le Guinéen accorde un certain respect à la femme. Il appartient à l’homme de se charger des travaux qui requièrent de la force physique. Une femme haut placée dans une structure est beaucoup plus respectée que l’homme, surtout quand elle est compétente.

La polygamie, bien qu’officiellement interdite, est souvent pratiquée. Les femmes sont par contre très présentes sur le marché du travail, soit dans le gouvernement, dans l’entreprise privée ou dans le secteur informel (petits commerces). Il y a des femmes ministres, par exemple, et elles sont respectées de tous. Une femme peut très bien superviser des hommes sans que ça ne les gêne.

La classe sociale joue un rôle important dans la vie quotidienne. Très souvent la corruption, les liens d’amitié ou de parenté avec le chef, la position au sein de la société ou de l’entreprise influencent les décisions.

Les problèmes découlant de l’ethnocentrisme, du régionalisme, du tribalisme ne sont pas toujours évidents mais ce sont des éléments marquants qui perdent toutefois de leur importance dans la société guinéenne moderne; il n’est plus de mise de s’afficher comme régionaliste ou tribaliste.

Le silence est roi. Il est signe de respect, suivant la règle qui parle peu écoute beaucoup. Il n'est pas innocent que dans une négociation avec un africain, le décisionnaire soit souvent la personne en retrait, qui n'intervient pas mais observe. En conséquence, un manager devra aller chercher l'information par des questions précises.

Livres: « La Guinée est une Famille » de Néné Moussa Maléya Camara; "L’Enfant noir et Dramouss" de Camara Laye.

Films: De Cheick Fantamady Camara : » Be Kunko », » Il va pleuvoir sur Conakry »

De. Mamady Keita : « Le fleuve « .

Mets: Les Guinéens se nourrissent principalement de riz en sauce, la sauce étant une variation sur deux ou trois thèmes (sauce feuilles de légumes à l’huile de palme, sauce aux arachides) de « TÔ » ou du « Fonio »; avec sauce à l’arachide, au poisson ou à la viande. Gouter à l’igname grillée à l’huile avec la viande ou la sauce aux feuilles de patate sur le riz.

Héros nationaux: L’Almamy Samory Toure – Empereur du Ouassoulou; Alpha yaya Diallo, le Roi de Labé; Almamy Bocar Biro Barry; Zébéla Togba; Dinah Salifou; et Kissi Kaba Keita. Ils ont tous été fermement opposés à la colonisation française.

Retour en haut back to top