Secteur porteurs

L’AWEX identifie prioritairement 4 secteurs d’activité porteurs en Grèce :

A) Tourisme

Premier pilier de l’économie grecque, la contribution totale du secteur du tourisme et du voyage dans l’économie du pays est d’environ 20 % du PIB.   Ce secteur est particulièrement important, car il a des répercussions dans pratiquement tous les secteurs d’activité.  Agro-Alimentaire, services, Horeca, infrastructures hôtelières, portuaires, routières, digital etc. Avec 1 million d’emplois directs et indirects et un nombre d’arrivées touristiques qui ces dernières années multiplient la taille du pays par 3 (11 millions d’habitants – environ 33 millions de touristes en 2019), l’année 2020 fut très compliquée.  Après une année 2019 record en termes d’arrivées touristiques, la pandémie du Covid-19 et les mesures de confinement en cours dans le monde ont, selon une étude de la Banque Nationale de Grèce (NBG), ont coûté à la Grèce environ 15 milliards d’euros de revenus touristiques.  Toutefois, les années 2021 et 2022 engendrèrent des chiffres très positifs. Selon les chiffres disponibles de l’Autorité des statistiques grecques (Elstat) et le Ministre Grec du Tourisme, il y a eu une hausse de 23,4% et 13,6% en août 2022 des recettes provenant respectivement de l’hébergement et de la restauration par rapport à 2019 et, selon l’estimation de SETE (Confédération du Tourisme Grec), le nombre d’arrivées touristiques en 2022 a également battu le record de l’année 2019.

Il est toujours conseillé aux entreprises wallonnes concernées par ce secteur de faire coïncider leur éventuel déplacement en Grèce avec la foire HORECA www.horecaexpo.gr. Cette foire annuelle qui a lieu dans le courant du mois de février, est de loin la plus performante, tant au niveau de l’organisation, du professionnalisme que de l’attraction.  Après deux années d’absence dues à la pandémie du Covid 19, l’édition 2023 a rassemblé 500 exposants sur un espace de 50.000 m² et a accueilli plus de 60.000 visiteurs.  Elle couvre plusieurs secteurs dans 4 halls distincts.  Outre le secteur agro-alimentaire, elle couvre plusieurs secteurs comme l’équipement catering, le stockage, la construction & décoration, l’ameublement, le textile, luminaire, l’IT, le web marketing, etc…

 

B) La marine marchande

Avec le tourisme, il s’agit du deuxième pilier de l’économique grecque.  Ce secteur a contribué pour 10% du PIB en 2018 et représente 190.000 postes d’emploi.

La Grèce représente 19,42 % du tonnage mondial, ce qui la place au premier rang au niveau mondial loin devant ses concurrents qui sont le Japon, la Chine, l’Allemagne et Singapour.  Afin d’assurer l’augmentation de la compétitivité du shipping grec, les armateurs se tournent définitivement vers l’utilisation de nouvelles technologies et, pour répondre aux nouvelles directives européennes sur la diminution de la teneur en soufre dans les carburants, vers l’utilisation du gaz naturel.

Le club des armateurs grecs est un secteur très fermé, très traditionnaliste et relativement réfractaire aux changements. Toutefois, ce secteur est extrêmement compétitif puisqu’il fonctionne dans un contexte mondial et qu’il se tourne résolument vers l’économie verte et la digitalisation.

En chiffre brut au niveau mondial, les armateurs grecs contrôlent : 30,25 % de la flotte de pétroliers ; 14,64% des chimiquiers et transporteurs de produits ; 15,58 % du transport de LNG/LPG ; 20,04 % des vraquiers et 9,53 % des porte-conteneurs.  

Les opportunités pour les entreprises wallonnes dans le domaine du transport maritime passent évidemment comme tous les secteurs par la transformation digitale.  Beaucoup de startups créent des outils qui permettent grâce aux technologies IoT, big data, IA et capteurs d’optimiser les opérations, d’améliorer l’efficacité, de réduire les coûts et d’augmenter la disponibilité des navires.  Avec l’avènement des nouvelles technologies, le paysage de l’industrie maritime change.  Les compagnies adoptent la blockchain à leur chaîne d’approvisionnement pour augmenter la productivité, l’efficacité et la transparence. En effet, avec la pression de l’augmentation du volume du commerce mondial, les entreprises maritimes se tournent vers des plates-formes avec inclusion de la blockchain dans les opérations pour que les informations soient traçables, démontrables, transparentes et enregistrées de manière à ce que toutes les parties puissent faire confiance aux informations.

Le salon www.posidonia-events.com qui se tient tous les deux ans à Athènes, s’est imposé comme l’un des principaux salons internationaux du transport maritime au monde, après quatre années d’interruption due à la pandémie, Posidonia a rassemblé pour son édition de 2022, 1.964 exposants de 88 pays et a accueilli 28.892 visiteurs venus de 103 pays.

 

C) Les énergies renouvelables

La Grèce a été, pour la première fois, classée n ° 1 dans l’indice ajusté des énergies renouvelables (SER) d’EY, qui examine la performance des pays ajustée en fonction de la taille de leur PIB, tout en conservant la 16e place du classement général (Belgique 24ème place). L’indice classe les 40 premières économies du monde et les classe en fonction de l’attractivité des opportunités d’investissement dans les énergies renouvelables.

Elle gagne 5 places par rapport à l’édition précédente, publiée à l’automne 2022, soit la plus grande amélioration parmi les pays de l’indice.

En termes d’énergies renouvelables, le relief et la morphologie particulière de la Grèce offrent des défis, mais également énormément d’opportunités.  En effet, la Grèce de par son nombre impressionnant d’îles et îlots, environ 6.000 dont 200 sont habités, possèdent 14.880 km de côtes et 9 mois d’ensoleillement par an.

Les défis pour la Grèce sont, d’une part de raccorder les îles de la mer Egée au réseau électrique continental et d’autre part de diminuer drastiquement l’utilisation du lignite, charbon à faible maturité organique qui satisfait 35 % de la consommation grecque d’énergie primaire. 

Pour les nouveaux objectifs 2030, la Grèce doit augmenter sa production d’ER de 29 % à l’heure actuelle à 32 %.  Dans le domaine de l’efficacité énergétique des bâtiments, une réduction de 1,5 % chaque année devrait permettre d’atteindre l’objectif de 32 % en 2030.

 

Stratégie carbone zéro

La Grèce s'est engagée à atteindre l'objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre de l'Union européenne d'ici 2050. Elle s'est également engagée à atteindre l'objectif de réduction des émissions à l'échelle de l'UE pour 2030 de 55 % par rapport aux niveaux de 1990. 

La Grèce s'est fixée pour 2030 un objectif de 35 % d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie dans son plan national pour l'énergie et le climat (NECP). Cet objectif doit être révisé dans le cadre du paquet législatif "Fit-for-55" du Green Deal de l'UE, qui vise à garantir que l'UE puisse atteindre son objectif de réduction des émissions pour 2030. Enfin il est important de souligner que la Grèce a atteint son objectif 2020 de 18 % de consommation finale d'énergie renouvelable en 2017. 

Le plan de relance économique de la Grèce consacre 38 % de l’enveloppe totale de 30,5 milliards d’Euros à des mesures qui soutiennent les objectifs climatiques, celles-ci étaient fixées à un minimum de 35 % selon les exigences de la Commission.  Ces investissements concernent principalement la modernisation du réseau électrique et le renforcement de la production d’ER.

 

D) La cybersécurité

Une visite d’état belge en Grèce a eu lieu en 2022. Une conférence sur la Cyber Sécurité a été organisée à cette occasion. L’objectif était de présenter les secteurs belges de l’économie numérique et de la cybersécurité, de créer de nouvelles synergies entre les deux pays afin d’encourager les PME, les clusters et les universités des deux pays à participer à des projets communs et de développer de nouvelles opportunités de collaboration ou de partenariat.

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