L’Italie, contrairement aux stéréotypes ancrés dans le subconscient collectif, n’est pas seulement la patrie du design et de la mode. C’est avant toute chose la deuxième plus grande puissance manufacturière en Union européenne où l’ingéniosité et la technologie ont permis à un pays structurellement compliqué d’être présent dans le monde entier grâce à son Made in Italy.

Dans le panorama européen, l’Italie est parvenue à se tailler une place de leader dans différents secteurs tels que l’industrie pharmaceutique (juste après la Suisse); l’agroalimentaire avec des segments de pointe comme les pâtes, le riz, les salaisons et le vin; la sidérurgie au service de l’automobile, l’électroménager, etc; sans oublier le monde des machines-outils.

Certes, ne pas citer le design serait une aberration dans un pays où ce secteur, à lui seul, est représenté par 29.000 entreprises.

Mais qu’en est-il de la Wallonie au pays de la Dolce Vita?

Avant tout, il faut savoir que l’Italie est dans le top 10 des clients de notre région. En effet, elle occupe la 6ème place et absorbe 5,52% du total des exportations wallonnes dans le monde, pour un total de 2.313 millions d’€.

Les secteurs porteurs sont multiples mais il va de soi que, s’agissant d’un marché mature, seuls les produits de haute qualité, innovants et de niche ont une chance d’y pénétrer.

L’Italie étant championne du produit fini, nos entreprises wallonnes peuvent trouver de très bons débouchés dans la fourniture de semi-finis, de matières premières et/ou d’ingrédients (en fonction des secteurs).

Les produits de niche ciblés et de pointe ont également un très grand potentiel.

Les secteurs que je serais plus encline à proposer, en fonction du profil de nos entreprises wallonnes, sont : les sciences de la vie, les technologies/innovations environnementales et l’agroalimentaire.

L’important, dans un pays comme l’Italie, est la présentation du produit/service et de la personne qui représente la société. Elle doit être parfaite et soignée. Et, oui, dans le règne de la beauté et de la mode, l’apparence a tout son poids. La société wallonne devra donc songer à avoir un beau website et de la documentation de qualité.

En outre, bien que les Italiens soient de grands commerçants dans le monde entier,  la langue italienne reste de rigueur lors des premières prises de contact. Il est donc impératif d’investir dans la traduction des documents de présentation et de se faire accompagner par une personne maîtrisant l’italien lors des premiers rendez-vous.

Pour se faire connaître sur le marché, rien de tel que les salons professionnels. Chaque année, l’AWEX est présente avec diverses typologies de stands collectifs à plusieurs salons en Italie. Il s’agit d’une véritable opportunité pour les entreprises wallonnes qui, outre la visibilité, bénéficieront de notre appui linguistique et commercial.

Et dans un pays caractérisé par sa forme géographique en forme de botte où les disparités culturelles et économiques entre le nord et le sud sont encore bien présentes, il faudra que l’entreprise wallonne opte, dans la plupart des cas, pour plusieurs partenaires. Il est, en effet, très rare de pouvoir compter sur un seul et unique importateur qui sera en mesure de couvrir tout le territoire. Il suffit de se rappeler que l’Italie est toute en longueur et que la distance nord-sud est de 1.300km.

Cécile FLAGOTHIER – Conseillère Economique et Commerciale de l’AWEX à Milan - février 2019.

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